lundi 29 octobre 2018

Abandon en 2022 du réseau téléphonique commuté, dit RTC

Communiqué de l'association Robin des Toits,
 qui va concerner les personnes utilisant encore, le réseau historique de téléphone par fil de cuivre, qui fonctionne même en cas de coupure de courant ce qui n'est pas du tout le cas des box incluant la ligne téléphonique.



"Abandon en 2022 du réseau téléphonique commuté,
 dit RTC : un souci de plus pour les électro hypersensibles !

Le Réseau Téléphonique Commuté (RTC) est le réseau téléphonique fixe historique (avec le téléphone directement branché à la prise en « T »). En France, ce réseau a été déployé autour des années 70 par Orange (ex France Télécom).
 Le RTC s’articule sur un réseau de 110 millions de kms de câbles en cuivre, soutenus par 18 millions de poteaux, et il constitue un bien national, prêt à être bradé (comme la production hydraulique) vers les intérêts privés ou abandonné sous prétexte d’archaïsme. L'ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes) évalue le coût actualisé de ce réseau à 28 milliards d’Euros. Une paille ! Orange explique cet arrêt par la remise en cause de la pérennité de son réseau téléphonique historique d’ici quelques années. L’obsolescence des équipements et composants spécifiques à ce réseau et le désengagement progressif des équipementiers sur cette technologie engendreraient  des difficultés croissantes d’entretien du réseau.  
Mais il s’agit aussi d’une volonté de ne pas conserver et retransmettre les compétences des ingénieurs et techniciens qui partent progressivement à la retraite.

Par ailleurs, le Service Universel Téléphonique (raccordement et fourniture d’un service de téléphonie fixe) permet de faire bénéficier à tous des services de téléphonie fixe à un prix modéré sur l’ensemble du territoire. Les obligations à la charge de l’opérateur Orange, actuel prestataire du service universel, sont indépendantes de la technologie employée.
 Le RTC va être remplacé par l’IP (Internet Protocole) via la technique de VoIP (voix sur IP). Concrètement, une box Internet minimaliste permettra l’accès au Service Universel de Téléphonie et, pour certains opérateurs, l’appareil téléphonique fourni avec la box sera muni d’une carte SIM, donc avec accès au réseau de téléphonie mobile. Les électro hypersensibles (EHS) mais aussi les réfractaires à l’électrosmog apprécieront d’autant plus que, pour être joignables, il faudra garder ces équipements “connectés” allumés en permanence.
 L’association d’une ligne fixe avec un combiné téléphonique classique (non raccordé électriquement) sur le RTC a l’énorme avantage d’être indépendant du réseau électrique 50 Hz pour fonctionner. A partir de 2022, en cas de panne électrique généralisée, une fois que les batteries de secours des antennes relais seront déchargées, on assistera à un black out total des moyens de communication, puisque notre cher réseau cuivre aura été abandonné sur l’autel d’une certaine idéologie du progrès.
 A force de vouloir toujours mettre les œufs dans le même panier…"

jeudi 25 octobre 2018

recours contre la loi ELAN par saisine du Conseil Constitutionnel

Quelques jours après le vote définitif le 16 octobre dernier, de la loi sur l'évolution du logement, de l'aménagement et du numérique, dite Elan, 60 députés ont saisi le Conseil Constitutionnel, le 23 octobre. 
 Les motifs de leur recours portent principalement sur deux points : 
  • la réduction du nombre de logements neufs accessibles aux handicapés, dans les nouvelles constructions ;
  • le bidouillage de la loi littoral, qui favorisera de manière déguisée, par la construction dans les soi-disant "dents creuses" sur des parcelles vides, à nouveau le bétonnage. L'un des prétextes invoqués, très amusant à l'heure du saccage des services publics, étant "de permettre d'améliorer l'offre de services publics" dans les sites "déjà urbanisés", au-delà néanmoins des 100 m du littoral ... 

Pour ce qui concerne le volet vente de logements HLM, la loi ELAN en assoupli les conditions. La vente en bloc de logements sociaux à des acteurs privés serait autorisée, c'est-à-dire la vente en lot de plusieurs logements. 
Il est également envisagé de procéder au regroupement de "petits" organismes de logements sociaux (seuil de 12 000 logements).
Une ordonnance permettra aux bailleurs de fixer plus librement les loyers de leurs logements, en les adaptant aux capacités financières des ménages qui les occupent – ils découlent aujourd'hui des financements d'origine. 
Pour plus de transparence dans l'attribution des logements sociaux, la « cotation », qui attribue des points aux candidats en fonction de critères clairs, sera généralisée. La situation des locataires sera réexaminée tous les six ans : ceux ayant des revenus supérieurs aux plafonds devront payer un « surloyer » ou partir afin de laisser la place à des ménages moins aisés.

Le rôle des architectes seraient considérablement réduit pour la construction et la gestion des logements sociaux, ainsi que dans les CROUS. 
De même l'avis des architectes des Bâtiment de France ne sera plus "conforme", c'est-à-dire obligatoire, mais devient "simple", c'est-à-dire seulement consultatif, pour notamment l'installation des pylones de téléphonie mobile (antennes relai) sur ou à proximité des sites classés patrimoine architectural.  

La saisine du Conseil Constitutionnel ne retarde que de quelques semaines la promulgation de la loi qui était prévue pour fin novembre. 

voir pour les grandes lignes de la li ELAN :
https://www.lesechos.fr/industrie-services/immobilier-btp/0302282486496-logement-ce-que-va-changer-la-loi-elan-2206826.php#xtor=EPR-3-[envoi-ami]