dimanche 23 septembre 2012

Menace sur nos neurones (essai)

C’est un livre uppercut, dérangeant. Et qui assène des vérités que bien peu veulent entendre.
Dans Menaces sur nos neurones (Actes Sud, 2011), Marie Grosman et Roger Lenglet1 dissèquent au scalpel l’affolant développement des maladies neurologiques en France. Au premier rang de celles-ci, la maladie d’Alzheimer – 800 000 à 1 million de Français en souffrent déjà, 225 000 nouveaux cas sont recensés chaque année, mais aussi la maladie de Parkinson, l’autisme, la sclérose en plaques, etc.
Là où pouvoirs publics et instances médicales officielles s’entendent pour ne parler que de traitements, les auteurs de Menaces sur nos neurones mettent à jour les causes de cette explosion et les raisons de la paralysie de la prévention.

S’appuyant sur de multiples études scientifiques publiées dans des revues internationales de référence, l’ouvrage trace un tableau effrayant des agressions contemporaines subies par nos cerveaux : mercure, pesticides, aluminium, plomb, PCB, PBDE, particules ultrafines, ondes électromagnétiques...
Une « folle bacchanale » d’éléments neurotoxiques conséquence d’« un demi-siècle de prolifération de substances chimiques, de lobbying industriel, d’indulgences calculatrices et de refoulement des questions de santé embarrassantes ».

« Une étude du Collège européen de neuropsychopharmacologie, publiée en septembre 2011, a montré que plus de 38 % des habitants de l’Union européenne souffrent de maladies ou troubles neurologiques. Ces affections sont responsables de plus de la moitié des Années vécues avec une incapacité (AVI2), bien davantage que le cancer ou le diabète. Et les projections s’avèrent effrayantes : elles prévoient de 115 à 130 millions de malades d’Alzheimer dans le monde à l’horizon 2050. Malgré ce constat terrible et ces perspectives accablantes, rien n’est fait pour enrayer la pandémie. »  (Marie Grosman)
A lire pour comprendre, à l'heure où le Conseil de Paris s'apprete à entériner à la mi-octobre l'augmentation des seuils et des irradiations électromagnétiques de la téléphonie mobile dans une nouvelle Charte, en faisant passer les seuils  de 2 V/m  à 7 V/m sur Paris ,  pour déployer la technologie 4G (2650 MHz)... qui viendra s'ajouter à la pollution électromagnétique déjà subie du GSM (900 et 1800 MHz), de l'UMTS ou 3G (2150 MHz). Comprendre qu'en définitive les élus ont cédé au lobbying des industriels de la téléphonie mobile et du sans fil, au lieu de s'attacher à protéger la santé des citoyens.

Pour compléter
voir :  Maladies neurodégénératives : rien n'st fait pour enrayer la pandémie..
et :  accord Paris/opérateurs : la nouvelle charte de Paris marque un recul - communiqué de Robin des Toits



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